15 June 2025 10:00:00 GMT+11:00

41 Sud Tata Cola – L’équipage qui ne lâche rien !

15 juillet 2025

Ils sont beaux nos 41 SUD – Tata Cola au départ, ils sont prêts à décrocher la lune ! Jérôme, Yohan, Doriane, François, Ronan, Gwen et Bernard ont leur pote Blue – Budget – Le 3 Mâts en ligne de mire. Leur objectif ? Les dépasser, les survoler, les battre !
Le matin du 15 juin, au cœur d’une météo maussade, l’équipage est gonflé à bloc. La corne de brume retentit, et le voilier de 12 mètres fend l’eau avec détermination. Et même en pleine compétition, impossible d’oublier l’essentiel : au passage du phare Amédée, on fête dignement l’anniversaire de Bernard. 79 ans, une forme olympique, prêt lui aussi à en découdre sur cette New Caledonia Groupama Race. Saluons la performance !
Durant la traversée du Sud, le bateau remonte petit à petit la flotte et se retrouve aux côtés des Sydney 38, Guilty Pleasure et Poulpito, BNC – My::Net et Motorboat II.
“Le premier jour et la première nuit où on a ultra bien marché, se souvient Doriane, on a fait des pointes à 16 nœuds et c’était génial parce qu’on remontait la tête de course, on voyait Guilty Pleasur se rapprocher. C’était dingue.”
Mais le spi s’est déchiré 5h après après le passage de la Havana. Pas de quoi arrêter la motivation de tout le monde ! Le départ était beaucoup trop beau pour se laisser faire !
La deuxième nuit, alors que le bateau s’approche de Belep, la course prend un tournant… cinématographique. Version Hitchcock. Une première sterne a commencé à tourner autour de leur girouette. Puis « elle a été chercher sa pote », nous raconte hilare Doriane. « Et une autre. Et encore une autre. Au final, elles étaient 16 à tourner autour du bateau. On a tout fait pour les faire partir, on leur a crié dessus. Un sketch. Elles ont fini par s’en aller sans abîmer notre girouette mais elles nous ont laissé un beau cadeau – un mitraillage de caca en bonne et dû forme… »
Après cet épisode peu ragoutant, 41 Sud Tata Cola aborde le Grand Passage sereinement, le temps est calme mais à leur arrivée au près, l’aventure change. Bernard se souvient de ce moment. “Notre 41 Sud progresse durement dans une mer très formée et plutôt chaotique avec un vent soutenu : deux jours comme ça ? On sent une légère perte de motivation pour certains membres d’équipage !”
“C’était intense”, se souvient Doriane. “Chaque pas était un effort, tu es à 45° donc autant te dire que tu ne peux plus faire à manger et aller aux toilettes, c’est une vraie mission.”
Les bords et petits contre-bords pour profiter (si peu) de l’abri du récif se succèdent, Belep sort de l’horizon et vient par le travers, la mer semble moins dure.
Et quand l’équipage récupère enfin des informations vers Koumac, ils sont heureux de découvrir qu’ils sont toujours très bien positionnés. Certes le peloton de tête s’est éloigné mais ils sont toujours devant beaucoup de bateaux. Et le sourire revient sur les visages.
Jusqu’à… la Pétole.
Bourail.
“Il y avait zéro nœud de vent, les voiles claquaient dans tous les sens. Donc le bateau avait mal, l’équipage aussi”, explique Doriane.
Le reste de la flotte arrive petit à petit sur cette même ligne, immobile, frustrante… « On savait que c’était terminé, mais on a pris notre mal en patience. On a fait un bon petit repas, on a ri, on s ‘est reposé et au final, c’était une belle journée ».
Les risées se cachent, le bateau n’avance que très peu… Des sternes sont revenues à l’attaque et ont tordu une partie de la girouette. La question d’abandonner se pose mais la réponse doit être unanime et tout l’équipage décide de se battre toute la nuit pour passer cette satanée ligne d’arrivée, si proche et si loin. La nuit tombe et là, au loin, un souffle se fait entendre. Puis un deuxième. L’équipage sort les lampes torches et regarde l’eau noire “ C’était magique. Deux rorquals nageaient tranquillement juste à côté. Ils sont restés longtemps près de nous”, se souvient émue Doriane.
Une rencontre magique, un cadeau de l’univers pour continuer et un petit vent qui les a amené tout près de la maison au petit matin, dans la lumière du soleil levant.
Alors oui, le vent était un nouveau retombé mais “ on était content d’arriver à ce moment là.” Quelle aventure ! Et quel départ pour 41 Sud Tata Cola.
2027 prenez garde, ils seront prêt à aller encore plus loin, plus vite et plus fort !